dimanche 28 avril 2013

Les rappeurs sur la paille..


 Qui aurait cru que ces dieux que nous avons tous idolâtrés retrouveront un jour leurs formes humaines?
(Rires)
Eh oui! Derrière beaucoup de ces rappeurs se cachent des personnes endettées... Sur la paille!
Oui, les rappeurs vivent très souvent au-dessus de leurs moyens.
Il faut bien des rappeurs fallacieux. Il faut vendre du rêve! ATTENTION... Pas n’importe quel rêve
 un rêve AMERICAIN !
Et en Amérique, vous savez quoi . On voit tout en grand! Comprenez ! Qu'ils soient analphabètes (Soulja Boy, Booba, Lil Wayne, Birdman, 2 Chainz..) ou pseudo délinquant (Jay Z, Rick Ross, Biggie, 50 cent..) peu importe la jeunesse veut rêver et ils vont y contribuer!
  Mais ATTENTION, seul HIC ! Vous faire rêver avec des personnages factices.

J’avais mentionné dans mon article « American Dream pour l'homme noir » un passage d’Iceberg Slim qui résume très bien la situation:

 « Un mot en 6 lettres est la clef de voûte de cette grande œuvre. Ce mot c’est ESPOIR » 

 
C’est exactement ce que ces rappeurs vous vendent: de l’espoir, du rêve.
Passé du Ghetto à la villa. La réalité dépasse malheureusement la fiction! Beaucoup de ces rappeurs sont en fait aliéné. Vous avez le personnage du clip RICHE et le personnage de la vie de tous les jours SUR LA PAILLE. Sauf exception...
Impôt, pension alimentaire, hypothèque et dettes en tous genres...
De Scott Storch, Jermaine Dupri, Young Buck, Lil Wayne, Bun B, Snoop Dogg, 2 Chainz, Xzibit, en passant par Nas ou encore Beanie Sigel...
Mais cela reste tabou.
Un milieu où être fauché est l’humiliation ultime...
Comprenez un Das EFX ou un Wu Tang sa ne fait pas rêver grand monde...


 

Beaucoup d’argent peu d’éducation..

Un type comme Soulja Boy en est l’exemple. 17 ans et millionnaire. Au lieu de fructifier cet argent. Le jeune s’en va le placer dans des voitures de luxe, des villas... pour ensuite finir sur la paille. La réalité c’est que les rappeurs deviennent fauchés aussi rapidement que la carrière de Chingy. On aura beau critiquer, mais cela vient d’un problème beaucoup plus profond : la Haine de soi-même. La Haine de ne pas se connaître comme pauvre, misérable et esclave. Par manque de culture, par manque de lecture et surtout d'éducation.



Jay Z à Brooklyn. Avant de connaitre la gloire et la richesse abondante.
Comprenez bien que devenir rappeur ne nécessite aucun diplôme, et surtout qu’avant d’empocher des millions, les aspirants se trouvait souvent en situation d’extrême pauvreté. C’est en cela que la jeunesse des ghettos voit là chez un rappeur comme Booba ou Jay Z un modèle idéal. Mais un modèle individualiste et ultra-libéral. Ils auront beau faire des clips représentatifs du bloc Brooklyn/Pont de Sèvres, au final, il n’y en a qu’un qui s’en sort.


Le Rap Game n’a jamais si bien porté son nom, dans un milieu où les MC's semblent ne pas prendre la pleine mesure de leurs obligations professionnelles, enchaînant les procès pour évasion fiscale (Ja Rule, Jermaine Dupri, Xzibit, Method Man) ou non-versement de pensions alimentaires 
(Nas, Lil Wayne) pour ne citer qu'eux. 



C’est dire ! Admirer un Nas dans une Maybach faisant l’apologie du swag alors que celui-ci peine à payer la pension alimentaire de son fils. Sans parler de son avocat qui lui conseille de fuir en Afrique pour se protéger des dettes. Ce spectacle met en perspective le côté superficiel d’un mouvement Hip-hop où l’authenticité est sacrifiée. Si Lil Wayne préférait évoquer ses nombreux procès pour royalties impayées plutôt que ses Maybachs et ses chiennasses en Gucci, ce qui est sur c’est qu’il perdrait tous ses fans. Entre sexes, villas, voitures et vêtements de luxe... Il y a un pas!



 



  
Cela cache une triste réalité dans le rap Game, le rappeur est donc condamné pour survivre à diffuser une image faite de richesse et d’oisiveté. Par conséquent, une image fausse de lui.









Bun B, qui à lui aussi connu des problèmes financiers avec son label Rap-A-Lot disait: 

« N’essaye de gagner la bataille de la plus grosse chaine, ni celle de la plus belle voiture ou du plus gros fêtard. Quelqu’un l’a déjà gagnée. La compétition que tu dois espérer remporter est celle de celui qui sort du rap Game avec le plus d’argent, car il y a très peu d’artistes qui y parviennent... »

En réalité, beaucoup de rappeurs galèrent et vivent dans des conditions précaires, mais ce n’est pas ce qu’on voit.
Ce que l’on voit c’est ce qu’ils veulent qu’on voit...

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